Prenons l’exemple d’un entrepreneur qui choisit de cesser son activité de SARL afin de la transposer en auto-entrepreneur. En effet, ce régime lui semble être plus intéressant et surtout moins coûteux que l’ancien statut juridique de sa société.
En étant auto-entrepreneur, pas de chiffres d’affaires, pas de cotisations donc. Nous savons déjà cela. Difficile de faire plus simple. Mais cette simplicité ne doit pas faire oublier l’application de règles de bonne gestion. On constate en effet que le régime de l’auto-entrepreneur n’est pas forcément viable si on vend des produits à faible marge. Pourquoi ?
Prenons le cas d’un auto-entrepreneur qui vend sur son site Internet des piscines en bois dont le coût moyen d’achat est de 3000 € et passons en revue les deux cas de figure suivants :
1er cas
Il vend une piscine en bois 4200 € qu’il a acheté 2940 € soit une marge brute de 30% (ou 1260 €). Il va payer 12 % de prélèvement sur son CA soit 504 €. Il lui reste donc 756 €.
2ème cas
Afin d’être bien placé dans les comparateurs de prix, il décide d’appliquer une remise de 15 % ce qui donne un nouveau prix de vente de 3570 € de prix de vente pour la piscine initialement vendue 4200 €. La marge brute passe maintenant à 15% ce qui lui laisse seulement 630 €. En payant 12 % de prélèvement sur CA (soit 428 €), il lui reste donc 202 € !
Devant un tel exemple, force est de constater que l’auto-entreprise est rentable si vous vendez des services ou des produits à forte marge. Si ce n’est pas le cas, réfléchissez bien à votre modèle d’activité, car une marge de 15 % est trop faible pour faire vivre correctement une entreprise dont le chiffre d’affaires est limitée par nature. Sur un CA maximum de 80300 €, il restera en réalité 12045 € pour payer vos cotisations et vous payer !
Le but de cet exemple édifiant est d’insister sur un point important trop souvent négligé et que tous entrepreneurs devraient avoir en tête savoir : seule la marge est importante !
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